La presse en a dit

Paris, Théâtre les Feux de la Rampe, été 2009, Paris, Théâtre du Marais, 12 novembre - 12 décembre 2008 Avignon Off, Théâtre des Amants, 10 juillet - 2 août 2008

"Nom : Grisélidis Réal. Profession : auteur, péripapéticienne et peintre. Meneuse de la « Révolution des prostituées » à Paris en 1975 et mère de 4 enfants, disparue en 2005... La lecture ou plutôt l’interprétation d’Annie Papin, accompagnée au piano, de ses poèmes et lettres destinées au journaliste Jean-Luc Hennig révèle un don certain pour l’écriture, une personnalité hors normes et raconte son quotidien de prostituée à Genève dans les années 80. De sa plume stylée sertie d’humour, elle répond, franche, virulente, spirituelle, aux questions de son ami, décrit le besoin de ses clients de se rassurer sur leur virilité, la solitude des immigrés qui voient en elle une « sœur tendresse », se moque des féministes et des intellectuels, égrène les plaisirs simples de sa vie : unverre de vin sur un air de jazz, une petite Gauloise bleue. Avec pour sobre décor un paravent et un bureau, Annie Papin se glisse en virtuose dans les bas résille de Grisélidis. En quelques secondes, on oublie la comédienne, on est bouleversé par la catin écrivain. L’identification est totale. Comme notre plaisir à écouter cette intense confidence d’une heure, presque trop courte."

Mina San Lorenzo, Le Point, 27 août 2009

"Une table, un paravent et un fauteuil. Il n’en fallait pas plus pour remplir l’espace scénique de la comédienne Annie Papin. On découvre une ambiance intimiste, qui laisse toute la place aux mots poignants de Grisélidis Réal. Ancienne prostituée, elle a verbalisé la difficulté de ce métier et la satisfaction qu’il lui apportait. Ce sont ses lettres envoyées a son ami Jean-Luc Hennig qui sont mises en scène. Avec des mots directs et crus, elle parvient à nous faire sourire, voire rire. En pénétrant chez elle, on détecte un quotidien trop méconnu et méprisé, adouci grâce au pianiste qui l’accompagne. Un bel hommage rendu à cette femme forte, sensible et battante. Un personnage à découvrir."

Sarah Kallmann, Marianne, le meilleur de la semaine du 1er août 2009

"En général on annonce un spectacle en donnant les noms de l’auteur et du metteur en scène. Ici, il est urgent de rappeler que les deux piliers en sont l’auteur et l’actrice, soutenue par le piano de Manuel Anoyvega ou de Gabriel Levasseur. C’est qu’il y a là un remarquable équilibre des forces entre deux femmes égales en dignité, la prostituée et l’actrice. Je dis actrice, parce qu’elle ne joue pas la comédie : elle porte, un personnage de femme hors du commun, tout ce que cette femme port elle-même de la condition féminine, et, au-delà des laissés pour compte, réprouvés et parias de notre société. Cela, sans un gamme de pathos, sans morale sucrée, sans slogans, sans indulgence, sans attendrissement, sans embarras : les faits, rien que les faits, la dignité, le courage qui ne demande rien, et un humour altier. Dans les années quatre-vingt, Grisélidis Réal, prostituée -“péripatéticienne écrivain“, dit-elle - a échangé une longue correspondance avec Jean-Luc Hennig, alors journaliste à Libé. L’écriture se fait radeau de survie, mais aussi expérience philosophique de la liberté, de l’armature qui fait qu’on reste une personne. Total respect, comme disent les gamins. Et plaisir d’admirer une admirable – allons, dédramatisons – comédienne."

Christine Friedel., theatredublog, 4 décembre 2008

"Courez donc au Théâtre du Marais voir Grisélidis, un spectacle [...] magnifiquement interprété par Annie PAPIN"

Claude Duneton, La Gazette de la Lucarne, 14 novembre 2008

"De cette correspondance mi-amicale mi-polémique avec un trublion sexuel de cette période qui en compta beaucoup, Régine Achille-Fould et Annie Papin ont tiré un spectacle engagé mais spirituel. La pute des Arabes, des Noirs et autres « va-nu-queues » (le terme est de Grisélidis) y évoque les relations comiques et embarrassées entre la pensée révolutionnaire et le zizi. [...] Le cul, c’est connu, a toujours fait vendre. Grisélidis « la battante » est donc invitée partout (tables rondes, meetings, médias…) pendant que Grisélidis « la gagneuse » n’existe légalement nulle part.

Il y a de quoi s’énerver. Ce qu’elle fait dans des lettres et des poèmes avec verve et talent. C’est Annie Papin qui lui prête ses jolies jambes, son beau regard et sa voix de chanteuse des rues. Le spectacle est en effet ponctué de songs à la Kurt Weil, accompagnés au piano par l’excellent Manuel Anoyvega."

Olivier Pansieri, les trois coups, 17 novembre 2008

"Ecrivain, militante, prostituée, mère de quatre enfants, Grisélidis Réal, était un personnage, non, une personne, à part, mais vraiment à part. La comédienne Annie Papin l’incarne, chaleureuse, ironique, cocasse, tendre, féroce, révoltée et sereine. Assise à sa petite table, dans sa chambrette gènevoise, Annie/Grisélidis écrit à Jean-Luc Hennig, journaliste parisien, écrivain, qui lui répond parfois, pose des questions qui la font sursauter. Le langage est dru, cru, juste, elle n’emploie pas de gros mots, juste des mots, les bons. Elle chante aussi, poèmes en musique. On en ressort émue, bien sûr, revigorée, juste un peu triste que peu de gens viennent voir, faute de "réclame". Mais cela devrait s’arranger..."

Martine Silber, le blog de martine silber : marsupilamima, 23 novembre 2008

"Une mise en scène délicate portée par une interprétation remarquable.

Annie Papin joue Grisélidis. Avec une belle sobriété, sans artifices aucun, illuminant le plateau par sa seule présence. Elle incarne à la fois la force et la fragilité de cette femme, l’audace et le courage dont elle a su faire preuve toute sa vie durant. […] À l’heure où la morale bien-pensante exile les prostitués dans des endroits toujours plus sordides, cette pièce […] résonne comme une ode à la liberté."

Marie-José Sirach. L’Humanité, Article paru le 17 juillet 2008

"Sous la plume de Grisélidis, la prose populaire devient poésie à chaque instant. Une poésie qui n’ignore pas la satire et sait également faire sourire son auditoire. […] Un texte vibrant, qui fait voler en éclat de nombreux tabous."

Fabien Benoît La Provence.com, Publié le lundi 14 juillet 2008

"Dans la mise en scène réaliste, mais sans pathos, ni excès, ni sensiblerie, […] l’interprétation de Annie Papin, toujours dans la note juste, est sans artifice. Elle porte manifestement le personnage dans son coeur et peut ainsi en esquisser un portrait bouleversant…".

MM, froggy’s delight, juillet 2008

Portfolio

L'Huma, 17 juil 2008