du propos au spectacle

une Médée d’aujourd’hui...

Zéphira, une jeune Africaine fuyant la misère et le carcan de la tradition, arrive illégalement dans une grande métropole européenne. Elle tombe amoureuse d’un homme de son pays, travaille dans la clandestinité, devient mère mais, toujours sans papiers, se trouve anéantie lorsque l’homme la quitte. Elle tue ses enfants.

Inspiré d’un fait divers, ce thème d’une Médée contemporaine est abordé par Virginie Thirion d’une façon très personnelle : ce sont trois femmes, blanches, qui viennent témoigner de la vie d’une femme noire, issue d’un autre continent ; ces femmes disent Zéphira avec leurs mots, prennent à leur compte sa parole étrangère.

une idée du spectacle

Elles sont trois, trois femmes qui découvrent avec nous l’image de Zéphira, silhouette présente et muette sur la place du village. Elles commencent à nous raconter son histoire, alors que, sur une "butte de sable", le musicien évoque le pays de Zéphira au son du djembé.

Très vite, le son s’éloigne et les toiles couleur sable quittent le sol pour se tendre et figurer les murs d’un autre pays, d’une autre ville, une ville d’Europe. Dorénavant, les trois femmes diront "je". Elles se mettent dans les pas de Zéphira, donnent une parole à cette femme privée de notre langage, cette étrangère que pourtant nous côtoyons tous les jours.

Le musicien, maintenant hors champ, fait lui aussi évoluer le décor, laissant résonner des sonorités plus urbaines ou évocant par le chant les souvenirs de la lointaine Afrique.

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